La Formule 1 embrasse rapidement le monde de l’e-sport. Logiquement parce que c’est un sport qui traduit peut-être mieux de la réalité au virtuel, et vice versa. Vous n’utilisez pas vos pieds pour jouer à FIFA, par exemple. Pourtant, dans une course virtuelle, vous avez presque toujours un volant et des pédales.
Ce lien naturel entre une course virtuelle et la réalité a déjà été exploité, notamment par la compétition GT Academy. Un concept similaire est apparu en Formule 1 en 2017 lorsque McLaren a créé un concours dans le but de trouver un nouveau pilote pour son simulateur. Et aujourd’hui, la F1 en e-sport se développe de plus en plus.
La Formule 1 entre dans le monde de l’e-sport
Les équipes de F1 investissent des millions d’euros dans l’amélioration constante de leurs simulateurs. Elles diront à juste titre qu’elles sont bien plus avancées que n’importe quel appareil de jeu. Mais les bases sont les mêmes : un pilote, un volant et un écran d’ordinateur.
L’une des nouveautés les plus visibles de la nouvelle ère de la F1 a été son expansion dans l’e-sport. Pour beaucoup, c’était attendu depuis longtemps. Après tout, les fans se disputent des jeux vidéo sous licence officielle depuis le milieu des années 90.
Le premier événement e-sport F1 a eu lieu en 2017. Toute personne participant au concours officiel F1 pouvait s’inscrire en réussissant une série de défis pour prouver ses compétences.
Devenir professionnel
En 2018, les choses se sont accélérées, car neuf des dix équipes de F1 se sont officiellement impliquées avec leurs propres pilotes virtuels. Auparavant, les pilotes étaient attribués au hasard aux voitures pour chaque course. Désormais, les écuries constitueront leurs propres équipes et sélectionneront les meilleurs coureurs en ligne pour les représenter dans les compétitions.
Ces personnes portent des tenues d’équipe, participent à des épreuves par équipes et rencontrent même les vrais pilotes de F1 pour obtenir quelques conseils et astuces. Des grands noms de la F1 ont intégré le secteur, dont Mercedes, Red Bull, Renault ou encore McLaren.
Une nouvelle forme de sport automobile
Si vous doutez de l’importance des tournois e-sport, le patron de Mercedes – Toto Wolff – a fièrement énuméré ses triomphes virtuels aux côtés des nombreuses autres réalisations de l’entreprise en 2018. L’e-sport offre une autre occasion pour la F1 et d’autres formes de sport automobile d’atteindre de nouveaux publics, notamment les jeunes. Ce pourrait également devenir un moyen alternatif, plus économique, de se lancer dans le sport automobile. Ce sera une opportunité pour les écuries de rechercher des joueurs talentueux à faire passer dans le monde de la F1.
Pour le moment, la compétition d’e-sport F1 reste dans le cadre du virtuel. Il ne faudrait pas s’attendre à ce que des joueurs prennent prochainement la place de grands pilotes comme Lewis Hamilton. Mais il ne faut pas exclure l’idée que quelqu’un puisse passer du jeu à la grille de départ à l’avenir. C’est déjà arrivé en GT. La digitalisation du sport automobile a changé le monde de la F1, et elle a fortement contribué à son développement ces dernières années.